« Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’ils vous fassent »
Mon histoire
2016. Je prend la décision de devenir végétarienne après avoir vu la vidéo d’une vache que l’on maltraitait très clairement avec plaisir alors qu’elle se rendait déjà à l’abattoir. Le déclic était actionné et je refusais de participer encore à cette souffrance.
Et contrairement à ce que l’on pourrait croire au sujet de ceux qui deviennent végétarienne/vegan, j’adorais la viande et le fromage comme toute bonne Française qui se respecte, donc ça n’a pas été simple. J’ai d’abord arrêté la viande, ce que j’aimais le plus (grossière erreur). Puis le poisson. En deux mois, j’étais devenue végétarienne. Je ne savais pas encore à quel point l’industrie du lait et des oeufs étaient tout aussi terrible, voir pire.
2020. Je n’étais pas encore prête à devenir végétalienne. Mais je voulais diminuer la souffrance animale au maximum et ça passe aussi dans la façon de s’habiller et de vivre, tout simplement:
- J’ai arrêté d’utiliser des vêtements contenant de la souffrance animale (laine, cuir, soie, etc…).
- J’ai utilisé au maximum des produits ET cruelty-free ET vegan.
- Quand aux produits ménagers, ça peut être très compliqué en fonction du pays où vous vivez. Par exemple la France, qui met plus de temps que le Royaume-uni à proposer des produits qui épargne les animaux (mais on continue de croire en elle).
2021. C’est décidé, je me laisse un an pour ma transition et je deviens Végane, totalement. Les premiers mois, je m’en suis pas trop faite. Le dernier mois avant la transition par contre… j’ai légèrement abusé des produits que j’aimais et que je n’aurais plus l’occasion de manger. Pourquoi s’infligeait cela me direz-vous ? Pour les animaux ! Mon manque pour mes aliments préférés a disparu alors que leur souffrance ne dépend, elle, que de nous pour disparaître. Et c’est là que la phrase : « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voulez pas qu’ils vous fassent », prend tout son sens.
2024. Voilà un an et demi que je suis Végane et je le vis très bien. Alors oui, au début j’ai abusé des faux-mages, ce qui m’a permis d’en tester des tonnes mais j’ai aussi appris à mieux m’alimenter, tester pleins de fruits et légumes (que je n’aimais ou ne connaissais pas). Sachant que la nourriture n’a jamais été ma grande passion, c’était un challenge. Mais n’est ce pas ça la vie ?
Voici quelques astuces pour vous aidez à passer le cap, parce que je sais qu’il est plus compliqué pour certains :
1. Prendre son temps
Oui c’est très contradictoire lorsque l’on parle souffrance animale et j’ai mis du temps à le comprendre. Mais il vaut mieux, pour les animaux, quelqu’un qui met un peu plus de temps et reste végé/végan(e) à vie que quelqu’un qui se met la pression, et arrête au bout d’un mois.
2. Ne pas se mettre la pression
Je crois que c’est la raison principale pour laquelle la plupart des gens abandonnent. Vous avez sauté le pas, c’est déjà super ! Maintenant il suffit simplement de se rappeler cela et d’y aller à son rythme. Si des tas de gens ont réussi, pourquoi pas vous ?
3. Retirez les aliments d’origine animale petit à petit
Contrairement à ce que j’ai fait, je vous conseille de retirer d’abord les aliments que vous aimez le moins. Sans retirer tout le poisson ou toute la viande d’un coup, essayez de les éliminer un par un.
Exemple: la première semaine le poulet, la deuxième le boeuf, la troisième les poissons panés, le fromage, les oeufs, etc…
4. Remplacer les aliments par d’autres
Les alternatives aux produits d’origine animale se multiplient ! Que ce soit pour les fromages, le poulet, les saucisses, le lait, les steak hachés ou même le saumon, il y a (enfin) du choix. Et chaque fois que je voyage, c’est ma passion d’aller voir, les alternatives animales que proposent d’autres pays.
5. Ne pas voir l’alimentation végétal comme une privation mais comme une nouveauté
Quand vous allez commencer à végétaliser votre alimentation, il y aura des recettes qui vont vous paraître étonnante au début (faire du saumon avec des carottes, faire un fraisier avec de l’huile de coco, etc..), mais c’est comme ça que l’on découvre aussi de nouvelles saveurs: en s’ouvrant à la nouveauté. Vous aviez les spécialités Indiennes, Orientales, Mexicaines, etc.. maintenant vous avez les spécialités végétalisées.
Anecdote: Une fois, je n’avais d’autres choix pour mon repas qu’un wrap avec de la mangue. Je DÉTESTE la mangue. Et finalement, le mélange était super bon ! Encore une fois, la nourriture n’a jamais été ma passion, mais avec le véganisme j’ai découvert plein de nouvelles saveurs.
6. Se fixer une date
Cela permet tout d’abord de garder son objectif en tête et de ne pas aller dans tout les sens. Mais surtout de se préparer psychologiquement, parce que c’est là qu’est le vrai problème: Penser que ça va être dur et que le barbecue et l’apéro-saucisson vont vous manquez. Je ne vais pas vous mentir, oui c’est possible mais P R O M I S, ça ne dure pas ! Et c’est une personne qui adorait la viande et le fromage qui vous le dis !
7. Rappelez-vous ce qui vous à amené ici
Ça a été ma plus grande aide quand j’ai commencé à être végétarienne et que j’ai failli flancher plus d’une fois. Me rappeler que leur souffrance était bien plus grande que mon manque de magret de canard. Et chaque fois que je pensais à ma cause, et tout ce qui m’avait poussé à faire ce choix, je me sentais beaucoup mieux et de nouveau prête à continuer dans cette direction. Ma culpabilité aurait été bien plus grande de toute façon !
8. Être patient avec ses proches
Je sais qu’avec les proches, annoncer quelque chose d’aussi simple que de devenir Vegan(e)/végé, peut attirer les remarques et que c’est fatiguant à la longue. Mais vous avez pris cette décision et croyez moi, vous êtes plus fort qu’eux ! J’ai rendu deux de mes soeurs végétariennes (bientôt véganes) juste en étant moi même et en leur parlant de ma nouvelle vie sans souffrance animale. Nous le faisons chacune pour une raison différente mais le résultat est le même. De plus, en fonction des générations, il y a des choses plus difficile à accepter. Manger des animaux est ancré depuis si longtemps dans l’histoire, qu’il faut malheureusement du temps pour que chacun se fasse à ce changement.
Anecdote: L’animal n’a été reconnu « être vivant doué de sensibilité » par la loi, que le 17 Février 2015. Avant cela il n’était considéré que comme un « bien meuble ».
9. S’entourer de gens qui vivent la même chose
Ça c’est la base pour presque tout. Quand vous vivez quelque chose et que ça devient compliqué, le plus simple c’est de se rapprocher de gens qui ont le même combat. Vous vous sentirez compris(e) et beaucoup moins seul(e). Et aujourd’hui c’est d’autant plus simple avec les réseaux.
10. S’informer
Que ce soit sur votre santé (comme l’indispensable vitamine b12), des recettes, la façon dont sont traités les animaux ou même des effets de votre consommation sur la planète, il y a des tas de livres, de documentaires et d’associations à cet effet. Cela peut vous aidez à comprendre certaines choses que les médias nous cachent par exemple.