Pourquoi les vegans sont vegans : L’élevage


« Le Véganisme est simplement la règle d’or en action : Traitez les autres comme vous aimeriez être traité »

Et si, au lieu de se critiquer les uns les autres nous cherchions à comprendre les raisons du changement de chacun ? Pourquoi les vegans sont vegans ? C’est une question que beaucoup d’entres nous se posent. L’élevage et la souffrance qui est infligée aux nombreux animaux qui finissent dans nos assiettes est parmi l’une des nombreuses réponses. 


Les animaux en quelques chiffres


Estimation par an dans le monde :

  • 1380 milliards d’animaux tués pour l’alimentation humaine.
  • Plus de 80 milliards d’animaux terrestres et de 300 milliards d’animaux aquatiques concernés par l’élevage et abattage.
  • 183 animaux tués par an et par habitant.

Estimation pour la France :

  • 3,2 millions d’animaux d’élevage tués pour l’alimentation humaine (3 millions d’animaux terrestres et environ 200 000 animaux aquatiques).
  • 1,2 milliard d’animaux tués par an.
  • 2400 animaux tués par minute.

Les poissons


Plus de 90 millions de tonnes de poissons sont pêchés et tués chaque année, par décompression ou suffocation (entre 25 min et 4 heures pour certains poissons). À cela s’ajoutent les prises accessoires (tortues, dauphins, requins, poissons dit trop petits ou ne correspondant pas aux espèces ciblées) qui sont quand à elles, rejetées en mer. Soit près de 7 à 20 millions de tonnes (source ici).

Cette surpêche va non seulement détruire les fonds marins et leurs écosystèmes mais aussi faire disparaître de nombreuses espèces et leur chaîne alimentaire (source ici).

Et contrairement à ce que l’on pense les poissons ne font pas d’oméga 3. Ils les consomment sous forme de micro-algues qui se retrouvent ensuite dans leurs tissus. Ils ne sont en fait, que le transmetteur de cet acide gras essentiel et non son origine. Les poissons sont même l’apport principal de métaux lourds, PCB (polluants chimiques persistants dans l’environnement largement répandus à la surface du globe), dioxines (polluants organiques persistants) et plastiques dans notre alimentation (source ici), ça donne envie non ?

Alternatives aux poissons pour de bons omégas 3 (quantité approximative pour 100 g sachant qu’en moyenne nous avons besoin de 2 g d’oméga 3 par jour) :

  • Dans les huiles : huile de lin (53,3 g) et de noix (11,9 g) et certaines margarines.
  • Légumes : cresson (0,76 g), épinards (0,14 g), mâche (entre 0,2 et 0,36 g), avocat (0,127 g), etc.
  • Fruits secs : Noix (7,5 g), graines de lin (17-21 g), de chia (18 g), de chanvre (17 g), etc.
  • Autres aliments : moutarde à l’ancienne (1,25 g), houmous (1,48 g), etc.

(source ici et ici)


La chaire animale dite « viande »


Environ 1,2 milliard d’animaux d’élevage sont abattus chaque année en France pour produire de la viande contre 70 milliards dans le monde ! Ils sont élevés et transportés dans des conditions atroces jusqu’aux abattoirs. La production de viande, qu’elle soit bio ou industrielle, implique des pratiques plus cruelles les unes que les autres telles que:

  • Des mutilations,
  • Des castrations à vif
  • L’abattage sans étourdissement
  • L’écornage des veaux
  • L’épointage des volailles (mutilation qui consiste à couper complètement ou partiellement le bec d’un animal)
  • ablation des queues des agneaux et des porcelets
  • inséminations artificielles et bien plus encore !

Pour économiser de la place, les animaux sont tous entassés. Que ce soit dans des enclos ou des cages sans enrichissement. Vivant ainsi une vie d’ennui, de stress et de frustration.

Pour qu’ils ne tombent pas malades et survivent à tout cela, les animaux sont bourrés d’antibiotiques. Nous devenons ainsi, à travers eux, résistants aux médicaments.

La production de chaire animale est l’une des plus grandes causes de déforestation et de réchauffement climatique de la planète. D’autre part, la consommation de viande et de produits laitiers est parmi les principaux responsables de maladies cardiovasculaires et cancers. Contrairement aux idées reçues, qu’elle soit locale ou pas, cela n’y change rien car la plupart des émissions de la production à la ferme et du changement d’affectation des sols.

Le saviez-vous ? De récents travaux scientifiques ont montré qu’un gramme de protéine de bœuf émet jusqu’à 250 fois plus d’émissions de gaz à effet de serre qu’un gramme de protéine végétale.

(source ici)

Alternatives aux protéines animales (quantité approximative pour 100 g sachant qu’un adulte a en moyenne besoin de manger 44 g de protéines par jour) :

  • Féculents & autres : amandes & pistaches (20 g), lentilles (9 g), pois chiches (19 g), noix de cajou(18 g), noisette (15 g), quinoa (14 g), sarrasin (13 g), etc.
  • Légumes : kale ou chou frisé (4,3 g), épinard (3,38 g), brocoli (3 g), mâche (2 g), champignon (3 g), ail (5,31 g), avocat (2 g), etc.
  • Fruit : pruneaux (2,20 g), pêche (1,5 g), kiwi (1,14g), abricot (1,40 g), etc.

(source ici)


La poule, le poussin et l’oeuf


Pour obtenir des oeufs, on utilise des poules. On les fait pondre au maximum, jusqu’à ce qu’elles ne soient plus assez productives. Elles sont ensuite envoyées à l’abattoir à l’âge de 18 ou 24 mois alors que leur espérance de vie est de 6 à 12 ans. Quant aux poussins mâles, 42,6 millions sont broyés ou gazés chaque année en France car pas assez rentables à nourrir, leur croissance étant trop lente pour en faire de la viande (source ici et ici).

Durant leur courte vie, 15 à 60 poules sont entassées dans des cages, avec un espace individuel de la taille d’une feuille A4. Pour éviter qu’elles ne se blessent entre elles, on leur fait subir le débecquage (source ici).

Alternatives aux oeufs : Aujourd’hui il existe plein de façons de cuisiner sans oeufs (alternatives ici). Mais si l’oeuf en lui même vous manque, vous pouvez, de préférence, allez chez vos amis qui traitent bien leurs poules et ne les tuent pas une fois moins productives, puisqu’une poule pond quoiqu’il arrive.

Alternatives à la viande de poussin et de poulet (qui sont vraiment les plus simples à remplacer tant par le goût que la texture): les marques Happyvore, Heura, et Quorn font de supers produits. Testés et approuvés !


Le canard, l’oie et le foie gras


 

Les mâles : 26,9 millions d’entres eux auront le bec coupé par une pièce métallique chauffée, pour éviter qu’ils ne s’agressent les uns les autres. Ils seraient dommage qu’ils soient blessés en plus de toute la souffrance déjà infligée. Après avoir été élevés pendant 80 jours, place au gavage pour 41 millions de canetons nés spécialement pour la production de foie gras.

À l’aide d’un tuyau métallique ou pneumatique enfoncé dans leur œsophage, on leur administre près d’un kilo de pâtée de maïs en quelques secondes seulement. Le but étant de rendre le foie malade (stéatose hépatique ou lésion du foie) et de lui faire atteindre jusqu’à dix fois sa taille habituelle.

Ils sont les seuls à privilégier de cette pratique et ce, deux fois par jour et pendant une quinzaine de jours pour les canards contre trois fois par jour et pendant 18 jours pour les oies. 2% d’entres eux mourront pendant le gavage, soit 7 à 20 fois plus que chez les animaux non gavés.

Leur espérance de vie est de 15 à 20 ans contre quelques mois en élevage.

Les femelles : Elles représentent 14,5 millions de canetons. Ayant le foie trop petit, elles seront au choix, broyées ou gazées dès leur naissance. Certaines en sortiront démembrés et encore vivantes. Je rappel que ce ne sont que des bébés.

Alternatives au foie gras (ou malade) : le veg’ gras, la bonne foi, le Joy gras ou la recette maison.

(source ici, ici, et ici)


Le lait de la mère vache


Malheureusement non, la vache ne produit pas de lait toute sa vie dans une petite prairie, comme on pourrait le croire et l’ai cru moi même pendant de nombreuses années à force de voir des vaches sourirent dans mes livres d’enfants et les publicités mensongères du lobby du lait. De plus, le lait ne serait pas si bon qu’on le dit et aurait même autant de graisses saturées que trois tranches de lards (source ici).

Pour produire du lait, la vache est inséminée de force. Une fois né, son veau lui est retiré (on enlève et sépare donc un nouveau-né de sa maman, juste après la mise bas). Imaginez la douleur de cette séparation pour la vache comme pour son veau, sachant qu’ils ne se reverront plus jamais. Elle produit du lait pour son veau actuel en même temps qu’elle est gestante du prochain, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elle devienne moins productive en lait (et donc moins en rentabilité). Vers l’âge de 8 ans, détruite et fatiguée par ses nombreuses grossesses imposées, elle part à l’abattoir alors que son espérance de vie est de 20 ans. Elles sont 3,7 millions en France à vivrent ce calvaire.

Les veaux mâles y sont quand à eux envoyés à l’âge de 8 mois au plus tard (source ici et ici).

Mais il existe aujourd’hui des tonnes d’alternatives au calcium et au lait de vache. Je vous en propose quelques une:

Alternative pour du bon calcium que les vaches elles même trouvent dans les végétaux (quantité approximative pour 100 g sachant qu’un adulte a besoin de 900 g de calcium par jour) :

  • Laits végétaux : de soja (0,3 g), d’amande (0,33 g et le plus nutritif), de riz ( 0,315 g et l’un des plus riche en calcium), de coco (0,22 g), etc…
  • Légumes : épinards (0,24 g cuit/bouillis), poireaux (0,069 g), brocoli cuit (0,055 g), carottes (0,033 g), chou vert (0,04 g), courgettes (0,016 g), avocat (0,012 g), petits pois (0,018 g), pois chiches (0,105 g), haricots verts (0,037 g), rouges (0,143 g) et blancs (0,015 g), etc.
  • Fruits frais : orange (0,043 g), kiwi (0,034 g), clémentine (0,03 g), abricot (0,013 g), citron (0,026 g), olive (0,088 g), etc.
  • Fruits sec : amande (0,25 g), figue (0,16 g), noix du Brésil (0,03 g), noisette (0,135 g), graines de sésame (0,975 g), etc.
  • Épices : Thym sec (1,26 g), cannelle (1,08 g), cumin (0,931 g), curry (0,478 g), figues séchées (0,167 g), persil (0,138 g), etc.
  • Eau : Hépar (0,591 g), Vittel 0,24 g), San pellegrino (0,174 g), Salvétat (0,15 g), etc.

Le saviez-vous ? L’eau du robinet est également une source de calcium (entre 0,04 et 0,18 g en fonction de votre département) !

(source ici)


Le cochon dit « jambon » ou « saucisson »


On estime à 24 millions le nombre de cochons tués chaque année en France dont 95% provenant de l’élevage intensif. Là encore, naissance rime avec souffrance.

Les porcelets : Ils sont 10 millions à être castrés à vif au scalpel dès l’âge de 8 jours car 3 à 5% des mâles seulement seraient concernés par une odeur sexuelle (ou odeur de verrat) qui rendrait leur viande odorante. Des solutions existent pourtant dans d’autres pays européens.

Malgré tout ça, on pourrait penser qu’on a assez maltraité ces pauvres bébés mais non, on leur coupe aussi la queue et les dents pour éviter qu’ils ne se la mordillent entre eux pendant qu’ils s’ennuient dans leur prison dorée. Toujours sans anesthésie ou anti-douleur. Quant aux porcelets jugés trop faibles, on pratiquera sur eux, le claquage. 

Les truies : Elles sont 1 million à donner naissance en moyenne à 26 petits en France par an. Chacune est enfermée dans une cage avec un sol en béton, dans laquelle elle ne peut se retourner.

Alternative à la viande de cochon :

  • Saucisses : Des marques comme Beyond meat, Happyvore ou Heura font de très bonnes alternatives. 
  • Lardons : Essayez la marque La Vie. Testée et approuvée ! Vous retrouvez vraiment ce côté fumé.
  • Saucisson : La marque Rollito Vegano (sans soja et sans gluten) fait un saucisson qui est actuellement victime de son succès, essayez le !

(Source ici et ici)


Le lapin


Ils sont près de 35 millions à être élevés et abattus chaque année rien qu’en France (contre 633 millions dans le monde) étant le deuxième pays producteur derrière l’Espagne. Mais seuls 27,5 millions d’entre eux seront utilisés pour la consommation humaine, les 22% restant étant morts à cause des terribles conditions d’élevages. Ils disposent eux aussi d’un espace moins large qu’une feuille A4 dans leurs cages grillagées.

Les lapines : Elles sont inséminées tous les 42 jours et ont des portées de 7 à 8 lapereaux avec lesquels elles vont vivre jusqu’au sevrage de ces derniers qui seront ensuite engraissés et envoyés à l’abattoir.

(source ici et ici)


Le miel et les abeilles


Sans abeilles, il n’y a plus de biodiversité, de fleurs et d’écosystème. On estime que 80% des plantes à fleurs dépendent de la contributions des insectes (source ici). Ce sont elles qui transportent du pollen sur l’extrémité du pistil (appareil reproducteur femelle des fleurs), première phase de la fécondation des fleurs.

Pour produire 500 g de miel, il leur faudra plus de 7000 heures de travail.

Le faux-bourdon (l’abeille mâle) est celui qui féconde la reine. Il mourra quelques minutes après, son appareil reproducteur restant accroché à cette dernière qui donnera ensuite naissance aux abeilles et aux faux-bourdon. Pour éviter que la reine ne quitte la ruche, certains apiculteurs coupent une partie d’une de ses ailes. Parfois ils la tuent au bout d’un an seulement, car moins productive, alors qu’elle peut vivre 5-6 ans.

Alternative au travail des abeilles :

  • Le sirop d’agave surnommé « eau de miel » par les Aztèques qui de plus est riche en fer et en calcium.
  • Le Sirop d’érable vegan (parfois « purifié » avec de la graisse animale).
  • Le miel maison (recette ici et ici).

Le saviez-vous ? D’après Albert Einstein, si l’abeille disparaît, l’humanité en a pour 4 ans.

Si vous voulez essayer de changer tout ça à votre niveau, vous pouvez tester le Veggie challenge pendant 21 jours proposé gratuitement par L214. Vous pouvez aussi agir à votre niveau ici, ici et ici.

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